Librairie Millefeuilles, a' al-marsa, Tunis
"Le Syndrome de Silian: Pourquoi faut-il abolir la peine de mort en Tunisie"
Vendredi 7 Juin, à 18h, nous aurons le plaisir de vous inviter enfin à la présentation du nouvel ouvrage des Editions Cérès, "Le Syndrome de Silian: Pourquoi faut-il abolir la peine de mort en Tunisie?"
L’ouvrage est le résultat d’une enquête qui s’est déroulée en Tunisie
du 4 au 21 décembre 2012, menée sur le terrain par Héla Ammar (juriste),
Hayet Ouertani (psychologue) et Olfa Riahi (journaliste et blogueuse),
sous la direction de Samy Ghorbal (journaliste et écrivain, auteur de
"Orphelins de Bourguiba, Héritiers du Prophète, Cérès éditions, 2012).
Le livre
Ce livre vient déranger nos partis pris et nos convictions les plus
ancrées. La population des condamnés à mort tunisiens présente une forte
homogénéité. Mais, contrairement à l’idée commune, ces condamnés ne
sont ni des mafieux, ni des pervers, ni des serial killers. Les auteurs
n’ont pas vu de monstres, mais de pauvres bougres, peu instruits, issus
des classes populaires.
Les crimes dont ils se sont rendus
coupables sont impulsifs, crapuleux ou sordides. Ils sont d’abord
l’expression d’une violence latente qui se développe sur le terreau de
la misère et de l’exclusion géographique et sociale.
Les
prisons renseignent, bien mieux que toutes les enquêtes d’opinion, sur
l’état réel d’une société. Le constat est sans appel: la société
tunisienne ne se porte pas bien. Elle fait payer aux habitants des
régions les plus pauvres et les plus délaissées, par exemple ceux de
Siliana, le lourd tribut de ses archaïsmes, préjugés et injustices. Elle
contribue alors à nourrir le sentiment victimaire chez ceux qu’elle
désigne pourtant comme des coupables.
Usant de témoignages
éloquents, chiffres et données à l’appui, les auteurs esquissent ici une
histoire de la peine de mort tissée de paradoxes et traversée par de
surprenantes révélations politiques. En pionniers, ils apportent une
contribution remarquable à une nouvelle histoire de la Tunisie, une
Tunisie des individus, profonde et méconnue."
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