martedì 11 marzo 2014

Kamel Daoud - Librairie Millefeuilles (Al-Marsa, Tunis) Vendredi 14 Mars

Al-Marsa, Tunis
Librairie Millefeuilles

Vendredi 14 Mars, à 18h, et en collaboration avec le Centre d'Etudes Maghrébines à Tunis, nous avons le plaisir de vous inviter à rencontrer l’écrivain algérien Kamel Daoud, qui nous parlera de son roman paru aux Editions Barzakh, «Meursault, contre-enquête»
La présentation sera assurée par Raouf Medelgi

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Le quatrième de couverture:
 «Et bien sûr, le soir même j’ai entamé ce livre maudit. J’avançais lentement dans ma lecture, mais j’étais comme envoûté. Je me suis senti tout à la fois insulté et révélé à moi-même. Une nuit entière à lire comme si je lisais le livre de Dieu lui-même, le coeur attant, prêt à suffoquer. Ce fut une véritable commotion. Il y avait là tout sauf l’essentiel: le nom de Moussa! Nulle part. J’ai compté et recompté, comme je te l’ai dit, le mot «Arabe» revenait vingt-cinq fois et pas un seul prénom de l’un d’entre nous. Rien. Pas une seule indication permettant d’identifier la mort de mon frère».
                                                                                                                      K. D.

Oran la nuit. Un homme, tel un mort-vivant, soliloque dans un bar. Il est le frère de l’Arabe tué par Meursault dans L’Étranger, le fameux roman d’Albert Camus. Il entend ainsi relater sa propre version des faits, raconter l’envers du décor. Il va rendre à son frère son nom et donner enfin chair à cette figure niée de la littérature: «l’Arabe».
Cependant, iconoclaste et beau parleur, le narrateur est peu sympathique, misanthrope et affabulateur. Son récit dérive alors de façon souterraine vers une critique aigre d’un présent tragique et une charge féroce contre la religion.
Il s’empêtre dans ses mots, délire, ressasse ses souvenirs, maudit sa mère, peste contre l’Algérie d’aujourd’hui et n’épargne personne.
Kamel Daoud entraîne ici le lecteur dans une mise en abîme virtuose. Il brouille les pistes, crée des effets de miroir, convoquant prophètes, mythes fondateurs et récits des origines. Et manipulation suprême, des passages de L’Étranger sont détournés, comme si la falsification du texte originel était l’ultime et unique réparation possible.

L’auteur:
Né en 1970 à Mostaganem (300 km à l’ouest d’Alger), Kamel Daoud a suivi des études mathématiques puis de lettres françaises. Il est journaliste au Quotidien d’Oran - 3e  quotidien national francophone d’Algérie - où il a longtemps été rédacteur en chef et où il tient la chronique «Raïna raïkoum» depuis 12 ans, certainement la chronique quotidienne la plus lue d’Algérie. Ses articles sont régulièrement repris par la presse internationale (Libération, Le Monde, Courrier International).
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont le recueil de nouvelles La Préface du nègre (Barzakh, 2008) pour lequel il a reçu le Prix Mohammed Dib du meilleur recueil de nouvelles en 2008 et qui a été traduit en allemand et en italien. Ce recueil a paru en France en mai 2011, sous le titre Le Minotaure 504 aux éditions Sabine Wespieser. Il a été finaliste du Goncourt de la nouvelle 2011 et a été salué par la critique.

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